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SOMMAIRE
I LES SUPPORTS AMOVIBLES
Introduction 1) Disquettes et cartouches
3) Bandes magnétiques à enregistrement hélicoïdal le DAT et LEXABYTE
Les supports de sauvegarde peuvent être classés en fonction de plusieurs critères :
Classification selon le type daccès : Le disque dur est, nous lavons vu, lun des supports les plus intéressants. Il inclut dans un même boîtier les supports de lenregistrement (cest-à-dire les plateaux magnétiques), le moteur dentraînement des plateaux et ses éventuels asservissements, les bras de lecture avec les têtes et le dispositif de positionnement, ainsi que lélectronique interface, décriture et de lecture. Latmosphère confinée qui règne dans le boîtier permet dutiliser des composants miniaturisés à labri des poussières et de faire " planer " les têtes sans contact tout près de la surface des plateaux. Une idée intéressante est de sortir le plateau de ce boîtier hermétiquement scellé afin dobtenir un support amovible dont la forme similaire permet dobtenir un temps daccès rapide. Il sagit dune mémoire de masse à accès aléatoire. Dans cette famille se trouvent tous les disques et disquettes, ainsi que les CD et DVD. Dun autre côté, il est également possible dutiliser des supports dérivés des bandes magnétiques ou des cassettes. La surface enregistrable est un ruban, et pour atteindre les supports amovibles le disque dur est le meilleur support dinformations pour linformatique : daccès rapide (au moins suffisamment), il est capable de contenir un volume de données considérable. Dans les systèmes informatiques les plus courants à lheure actuelle, son prix nintervient jamais pour plus de 20 % de la valeur du système. Son seul inconvénient est dêtre rigidement attaché à une machine et de mal se prêter, par conséquent, au transport de données. Ensuite, un système très "chargé" a tendance à se ralentir. Il est donc nécessaire, de temps à autre, de "faire le ménage" et darchiver les données qui ne sont plus dun usage quotidien et encombre inutilement le disque dur le la machine. Pour ce faire, il est nécessaire de trouver des supports amovibles, de grande capacité, plus légers, moins encombrants et moins coûteux que les disques durs pour stocker ces données. Enfin, il est nécessaire de pouvoir se tirer daffaire en cas de catastrophe, cest-à-dire lorsquune panne de disque dur survient.
1/Disquettes et cartouches (" tout magnétique ")
Conçue par IBM en 1970, la disquette servait à lorigine à charger des programmes de tests pour les machines. Cette disquette dun diamètre de 8 nétait recouverte doxyde magnétique que sur une seule de ses faces (disquette Simple Face). En 1975, la société Shugart Associates développe le mode denregistrement double densité et, en 1976, IBM propose des disquettes enduites des deux côtés ou disquettes double faces. La même année, Shugart lance une disquette 51/4. Enfin, en 1987, apparaît la disquette de diamètre 31/2. Les disquettes 51/4 ont peu à peu disparu du fait de leur faible capacité (360 Ko ) laissant leur place aux disquettes 31/2. Ces dernières ont fait leur preuve, alliant une capacité relativement correcte (720Ko ou 1.44Mo) et un prix raisonnable (environ 1F/Mo ). Toutefois, tout le monde saccorde aujourdhui à dire quune capacité de 1.44Mo est insuffisante pour les fichiers multimédias que lon est de plus souvent amené à manier. Ici, la priorité nest pas la vitesse, mais plutôt la facilité dutilisation et surtout la grande diffusion du support. Elles constituent donc un premier support de stockage de données accessible à tous, malgré une fiabilité assez incertaine. b- Disquettes à asservissement optique Parmi les nouvelles disquettes qui se développent actuellement, la disquette à asservissement optique ou floptical est le fruit des technologies optiques et magnétiques et permet de sauver jusquà 135 Mo sur un facteur de forme 31/2. Dans la technologie employée, une piste sur deux est réservée à lasservissement des têtes et " renvoie " au contrôleur une information précisant la position de la tête. Quand celle-ci est parfaitement positionnée sur la piste, elle reçoit des signaux égaux des pistes dassevissement situées de chaque côté. Si elle s écarte de la piste de données, elle se rapproche de la piste de guidage et reçoit donc un signal plus fort qui va faire réagir le servomoteur et repositionner la tête. La tête peut-être ainsi positionnée avec une précision de lordre de 1.5micron ce qui permet dobtenir une capacité de 100 à 135 Mo sur un média de 31/2 de diamètre. De plus, le prix de revient du stockage est très concurrentiel, de lordre de 1 F le Mo contre 5 F le Mo pour une disquette classique. Dans la technologie employée par Iomega, le support contient des pistes concentriques prégravées et discontinues. La piste réservée aux données possède une capacité de réflexion de la lumière supérieure à celle du sillon prégravé. Le positionnement est assuré par une diode électroluminescente (LED) ou par un faisceau laser qui est réfléchi par ke média, lintensité du rayon réfléchi variant selon la position de la tête sur le support et permettant ainsi de " recaler " la tête. La précision est telle que lon atteint des densitésradiales de lordres de 1245 tpi (135 tpi sur une disquette " classique " !). De plus, un tel lecteur est capable de reconnaître et de lire les classiques disquettes 31/2.
c- Le disque Bernoulli Le disque Bernoulli doit son nom au mathématicien suisse du 18ème siècle Bernoulli. Son principe de fonctionnement repose sur le fait que, quand la vitesse dun fluide augmente, sa pression décroît. Ce média offre un support combinant les caractéristiques du disque dur et de la disquette. En effet, il sagit dun disque souple tournant à grande vitesse dans un boîtier en plastique rigide, et où lunique tête de lecture, située au-dessus du disque , nest pas en contact avec le média ce qui évite les phénomènes dabrasion des têtes et du support lui-même. La cartouche Bernoulli offre ainsi des temps daccès de lordre de 18 ms, dignes des technologies Winchester et une capacité allant jusquà 90 Mo sur un format 51/4. La cartouche Bernoulli est actuellement employée comme média dédié aux sauvegardes de disques durs (dépassée ! ! !).
Elles bénéficient dune capacité bien plus importante que les disquettes 31/2 (100 Mo). De plus leur coût est tout à fait modique : 79F pièce ce qui équivaut à 0.79F /Mo. Enfin leurs caractéristiques sont honorables : temps daccès 29 ms, débit de transfert 1.25 Mo/s. Bien entendu, un lecteur ZIP ne sait pas lire une disquette 31/2. Mais pour GeorgesAntoine Gary, responsable de la communication de Iomega, cela ne constitue pas un véritable inconvénient (" Il faut se souvenir du passage de la diquette 51/4 à la disquette actuelle "). Les lecteurs ZIP, dont le prix est voisin de 1000.00 F, existent en version interne et externe, et sont munis de linterface pour port parallèle ou SCSI. Depuis peu, il existe une version ATAPI interne. Successeur du lecteur amovible ZIP, le ZIP Plus conserve le même format de cartouches 100 Mo tout en proposant une série daméliorations. Il est par exemple doté des deux interfaces SCSI et parallèle en standard. La connexion SCSI est préférable, si votre PC supporte ce type dinterface, tout simplement parce quelle permet un transfert plus rapide des données que le port parallèle. Le taux de transfert maximum, en mode SCSI, est de 60 Mo par minute contre 20 Mo par minute en mode parallèle. Performances qui, bien que jusquà 50 fois supérieures à celles dun lecteur de disquettes, restent nettement inférieures à celles dun disque dur actuel.
Quatre techniques pour stocker ses données :
(LS signifit " laser servo ") Ce support a été développé en coopération avec plusieurs sociétés majeures du domaine informatique, dont Imation (filiale de 3M spécialisée dans les supports denregistrement informatique). A treme ce support de 120 Mo de capacité, compatible avec la disquette de 1.44 Mo, devrait la remplacer. Toutefois, les lecteurs LS-120 sont plus chers que les lecteurs de disquettes (environ 900 F TTC pour un lecteur LS-120 interne contre 150 F TTC pour un lecteur de disquettes). Lintérêt du LS-120 est dêtre " bootable ". Toutefois, cette fonction nest assurée quavec les versions récentes des BIOS des cartes mères. Le lecteur LS-120 est capable de distinguer 2490 pistes par pouce (98 pistes par millimètre) alors que la disquette classique nen lit que 135 (soit un peu plus de 5 par millimètre). De plus, ce support a pour avantage son coût qui varie de 0.80 F à 1 F le Mo et qui devrait en principe encore diminuer. En outre, les disquettes 31/2 peuvent être lues par un lecteur LS-120 dont le prix est proche de celui dun lecteur ZIP(900 F pour un lecteur interne) . Cependant, avec des temps daccès moyen proches de 200 ms et un débit de transfert de 5.33 Mo/s, le LS-120 nest pas encore à la hauteur des disquettes ZIP. De plus, la lecture de données contenues sur des disquettes 31/2 traditionnelles avec un lecteur de disquettes LS-120 est relativement longue. Avec ce procédé, le laser est utilisé pour chauffer la partie du disque destinée à recevoir les données. Lorsquune certaine température est atteinte, appelée point de Curie, les particules magnétiques du supprot deviennent mobiles et donc, dans un deuxième temps, orientable par un champ magnétique. En refroidissant, les particules se figent : les données sont inscrites. La lecture seffectue classiquement par une tête magnétique.
A la manière des verres de lunettes qui foncent au soleil, les diques dits à changement de phase sont recouverts dune couche qui est sensible à différentes longueurs donde lumineuse. Une certaine puissance de laser est utilisée pour obscurcir un point de la surface et un autre pour la rendre de nouveau transparente. La lecture est très similaire au procédé utilisé par le lecteur de CD-Rom. La lumière réfléchie dun rayon laser de très faible intensité est analysée pour déterminersi elle vient de passer au-dessus dune zone transparente ou quasi opaque.
a- Le lecteur de bande : La bande magnétique est le plus ancien support magnétique de stockage à grande capacité. Présent à lorigine dans les configurations minis ou gros systèmes, le dérouleur de bande est aujourdhui utilisé également en microinformatique (unités de sauvegarde ou streamers). ( Nouvelle technologie : les cassettes D.A.T.)
La bande magnétique traditionnelle utilisée en informatique se présente sous la forme dun ruban polyester denviron 1.5micron dépaisseur. Ses dimensions sont en règle gébérale dun demi-pouce (inch) de large (12.7 mm) pour une longueur variant entre 183.366 ou 732 m. Le ruban de polyester est recouvert de microscopiques particules métalliques, agissants comme autant de petits aimants. Le codage dun octet : la bande magnétique est divisé en 9 pistes longitudinales. Un caractère sera codé les 8 premières pistes , la neuvième piste servant de piste contrôle. Le principe de contrôle ( ou VRC vertical redundancy check) est le suivant :
Ce contrôle est complété par un contrôle de parité " paire " longitudinal en fin de bloc (" ou LRC longitudinal redundancy check). La caractéristique essentielle de la bande sera sa densité mesurée enBpI (Byte per Inch) : nombre doctet par pouce.
Début et fin de bande Mettre en place la bande (on dit " monter un volume ") sur un appareil appelé dérouleur. On a une " amorce " de début de bande et une amorce de fin de bande (adhésif métallisé appelé sticker ) en passant devant des cellules photoélectriques ces stickers permettront de démarrer ou darrêter la lecture ou lécriture de la bande.
La lecture caractère par caractère nest pas possible sur une bande magnétique où un caractèrenoccupe que quelques centièmes de millimètres. On lit donc un ensemble suffisant de caractères à la fois (de 10² à 104 ). De plus , la qualité de la lecture comme celle de lécriture exigent une vitesse régulière de la bande devant les têtes de lecture-écriture, ce qui conduit encore à prévoir la lecture ou lécriture densembles de caractères. Ces ensembles portent le nom de blocs physiques. Afin dassurer larrêt de la bande après lecture dun bloc, ou afin de permettre à la bande de retrouver sa vitesse de défilement lors dun redémarrage, les blocs sont séparés entre eux par des " espaces " inter-enregistrements ou gap (un fossé en anglais) de 1.5 à 2 cm. Lors de la lecture de la bande, celle-ci prend de la vitesse et atteint sa vitesse de défilement ; un bloc est alors lu en une seule fois et son contenu transféré en mémoire dans la zone spécialisée dite buffer dentrées/sorties ; puis la bande va sarrêter sur un gap et éventuellement redémarrer pour la lecture dun autre bloc physique. Un bloc peut contenir un article, cest-à-dire lensemble des informations relatives à une même entité. Selon la taille de larticle, il peut-être possible den regrouper plusieurs dans un même bloc.
Exemple : supposons quune bande comporte des blocs qui puissent stocker 5000 caractères et quun article du fichier à enregistrer soit constitué de 800 caractères ; il est aisé à comprendre quau lieu de mettre un seul article dans un bloc il est préférable den mettre le maximum ici 6 articles. On distingue donc, à côté des enregistrements physiques ci-dessus, des enregistrements logiques articles du fichier. Le nombre denregistrements logiques quil est possible de faire tenir dans un enregistrement physique constitue le facteur de blocage, dit aussi facteur de groupage. Il est intéressant dutiliser un facteur de groupage relativement important car plus le nombre des espaces arrêt-marche (gap), séparant les blocs, est réduit et plus la place déstinée aux informations sera importante.
Distinction entre :
Nombre de caractères que lon pourrait enregistrer les uns à la suite des autres sur une même bande sil ny avait pas les gaps. Cest en fait le produit de la Longueur de la bande par la densité denregistrement.
Ct = L * d Exemple : une bande masure 730 m de long et on dispose dun système autorisant une densité denregistrement de 1600 BpI. Déterminer la capacité théorique de cette bande. 730m = 73000 cm 1 inch = 2.54 cm 73000 cm * 1600 BpI/2.54 = 45984252 caractères (soit 43.85 Mo).
Pour calculer la capacité pratique dune bande, on doit tenir compte du nombre de gaps que lon va rencontrer. Ce nombre despace entre enregistrements dépend du facteur de blocage utilisé. La Longueur dun enregistrement physique est donc, si on ne tient pas compte des caractères de contrôle et des divers labels :
I = ( f * N ) / d Où f est le facteur de blocage, N le nombre de caractères par enregistrement logique et d la densité de lenregistrement. La Capacité pratique dune bande sera alors :
Cp = ( L / ( I + Ig ) ) * ( f * N ) Où L est la longueur de la bande et Ig la longueur dun gap.
d- Exemples Le DLT (Digital Longitudinal Tape) utilise des têtes fixes. La technologie en couches minces permet dempiler un nombre important dentrefers, ce qui permet dinscrire de nombreuses pistes parallèlement à laxe du ruban qui mesure ½ pouce de large. Le défilement doit être de bonne qualité, et il nest pas acceptable que le ruban glisse perpendiculairement à son axe dans le couloir de défilement. Les lecteurs utilisent le plus souvent un système de double cabestan qui isole complètement de lenvironnement extérieur la section de ruban en contact avec la tête. Il faut tenir compte de la lenteur de formatage, de sauvegarde et de restauration de fichiers utilisant ce type de support.En particulier, si un lecteur de bande DLT est utilisé pour les opérations de sécurité dun ordinateur, londuleur qui assure la survie du système en cas de coupuredénergie électrique devra être proportionné à la durée nécessaire à effectuer ces opérations. Les données sont enregistrées, en succession de blocs sans espace interblocs, selon une technique dite linéaire serpentée, à haute vitesse et en plusieurs passages : cest le streaming mode. La cartouche ¼QIC (Quarter inch cartridge) est un boîtier plastique dont la dimension varie de celle dune grosse cassette audio (31/2) à celle dun magnétoscope (51/4). De 90 à 300 mètres de bande permettent de stocker les données. La cartouche est enregistrée comme une succession de blocs sans espaces interblocs selon une technique dite linéaire serpentée, à haute vitesse et en plusieurs passages. Cest le streamming-mode, et les lecteurs de telles cartouches sont dit streammers.
Le DAT (Digital Audio Tape) exploité en informatique sinspire des techniques utilisées en audio (cartouches de 4mm). La mécanique DAT est installée dans un coffret externe ou un tiroir interne au gabarit 51/4 et munie dune interface parallèle ATAPI ou SCSI. Le système DAT est dérivé du magnétoscope. Il fait appel à un tambour de têtes tournantes. Celui-ci permet détablir une vitesse de défilement importante de la tête par rapport à la bande. Cela donne au système denregistrement la bande passante suffisante pour enregisrter des données à haut débit, qui sont disposées sur des pistes obliques par rapport à laxe du ruban. La différence principale avec le magnétoscope est l'xtrême miniaturisation du DAT, qui en fait un véritable mécanisme dhorlogerie. Le ruban na que 4 millimètres de large, alors quune cassette vidéo habituellement est 4 fois plus grande (12.7 mm). La mécanique est donc complexe et très délicate. Par coséquent, lappareil est plus coûteux que le DLT. Les capacités vont de 2 à 12 Go en mode natif (4 à 24 Go en mode compréssé). Le prix des lecteurs séchelonne de 6000 à 10000 F (version interne). Le prix du support est extrêmement avantageux, puisquil revient entre 2 et 3 centimes par Mégaoctets. Il y a lieu dêtre vigilant si lon souhaite réaliser des échanges de données par voie de cassettes DAT.
De même, la cartouche EXABYTE, issue de la technique vidéo 8mm, utilise le même principe denregistrement des données.
N.B. : le fait denregistrer les données obliquement par rapport à la bande magnétique permet un stockage plus dense et aussi des enregistrements à haut débit.
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